
The Bloc-ROCK
"Heroïn", mon psy et moi.
Heroïn, Heroïn! "Pardon?" Non je pensais tout haut excusez moi. Allons finissons, ça dure depuis trop longtemps. Je paye mon temps alors je dis ce que je veux.
La première fois que j'ai écouté "Heroïn" j'étais plus tout jeune ( la jeunesse est question de relativité ). Et oui. Mais attention je dis bien "écouter" et non pas "entendre". Oui je l'ai certes entendu plus tôt mais écouté que très recemment.
Je cherchais un moyen nouveau de me défoncer. J'en avais marre des Coca trop frais, ma claque des cakes aux fruits, doux jésus je voulais du solide!
Oh tiens. Enchanté Marie-Jeanne. Par un soir qui promettait d'être arrosé, j'ai fumé un petit spliff sur les coups des 4 de l'après midi. "Heroïn" en fond sonore. Imaginez, deux petits cons - oui un ami était avec moi pour descendre la pente funeste, celle qui sent le sapin à coup sûr, celle où tu te retrouves avec un trou dans la gorge et la cervelle pleine d'idées mais, trop tard - par terre - oui c'est bien mieux - en train d'outrepasser les règles en écoutant ce morceaux.
Et bien je peux le dire. Ce fût peut être un des meilleurs moments de ma vie. Et l'amour on s'en fout, ça pue le surfait toute cette histoire à force. De toute façon l'amour n'existe plus, l'humain est trop égoïste, c'est une espèce perdue, regardez, non mais regardez le (vous?) parler à des machines!
Attention les jeunes. Ne fumez pas. Ou alors soyez plusieurs. Histoire de se payer une bonne tranche de grand tapage de cul par terre.
"Heroïn" est une de ces chansons qui transporte. Une musique bleue qui vous invite à suivre le héros au royaume.
Pas de mensonge. Je n'aime pas ça, ça donne un goût de merde dans la bouche. Il faut comprendre le morceau. Pour le comprendre je me met dans le noir, par terre avec une cigarette qui fait rire, et la musique à fond. Mais chacun sa manière.
Il commence. Et merde je suis pas prêt. Si, si ça vient. Voilà..... Leeeeent. Sourd.
"I don't know"
Ouais t'es perdu. T'en fais pas t'es pas seul. "Papy Lou raconte nous une histoire". Putain ton coeur s'emballe, il fait bleu partout. T'es un sacré monstre amphibien. Voilà respire. Tout va trop vite, tu respires fort. Ton coeur s'emballe encore. Ouiiiii... Soupirs. Que ça recommence vite. Dieu, dieu que ça reparte. Putain il fout quoi ici Dieu?! Tu ne veux pas que le morceau s'arrête, cette sensation. La guitare mon dieu (encore!). Longue plainte. Merde c'est quoi ça. C'est beau. Tu pleures et tu convulses par terre. C'est trop bon. T'as jamais jouis comme ça. Heureux de vivre cette expérience. Ton coeur est une machine électrique, c'est ton coeur qui crie, tu ris, tu ris. Fini. Allez en boucle, c'est reparti...
Putain heureusement qu'il y a le secret professionnel hein, haha, oh c'est DRÔLE. Le noir, le bleu tout se mélange. Je crois vraiment qu'on peut atteindre le royaume en écoutant ce morceau.
Bon pour faire court je pense que cette chanson est un peu autobiographique, voyez ( mais perspicace le type - ouais d'ailleurs on dit que c'est grâce à sa perspicacité qu'il peut écrire ). Mais ouais le héros de la chanson c'est Reed.
Voyez avec ce morceau, on vit la prise d'héroïne. Je pense que ça doit ressembler à peu près à ce qu'il dit. Tout doux, des relances, puis final extrême qui défouraille sec, et on s'marre en disant " heroïn, it's my wife, and it's my life", on s'marre.
Désinvolture totale, Reed dit, et je cite " I really don't care anymore". Il se fout de tout. Et de tout. Il y a bien assez de métaphores dans le texte pour comprendre cela ( " and all the dead bodies piled up in mounds" ). Il a quand même l'air vachement bien notre rocker. Mais comme toujours - et oui - la réalité est bien plus dure. Quand Reed sort ce morceau de sa tête il est encore défoncé. Il met ça sur papier et trouve ça cool alors, défoncé jusqu'aux oreilles, il en fait une musique. Mais faut assumer après, que les critiques et le monde entier, de la ménagère au junkie de base ( oui prenons des exemples assez éloignés, un grand panel ), disent de vous que vous êtes des drogués! Ouh vilain mot, malsain, pouah!
Il est assailli par des personnes qui surfent sur la vague hippie des sixties. Ces personnes survolent la crazy purple wave, ils sont heureux. Merde, en 71, ces mêmes personnes ne surferont plus cette belle vague, où est le con qui a fait croire que ce monde n'était pas l'enfer? Reed n'assume pas le fait qu'on lui demande sans arrêt à des concerts, " on s'défonce ensemble? ". C'est un morceau voilà tout.
Un titre comme un autre ( mais sacré titre ).
Ouais mais bon, à un moment faut montrer qu'on en a! Certes ce n'est pas un hymne à la drogue ce titre, mais pour beaucoup tu es un héros Reed, et quand ils t'entendent parler de ta défonce, ils veulent juste te suivre un peu.
Faudrait que je note tout ce que j'ai envie de dire avant de venir, j'en oublie la moitié c'est sûr. "Hum?"
J'ai pleuré. Enfin j'ai eu ma larme quoi. Quand j'ai appris que Papy Lou, le "fils de Jésus", était parti. Je suis à peu près sûr ( c'est ma partie christianisée par la société qui parle là ) qu'il vit dans ce royaume dont il parle tant.
Dernier truc. Je déteste par dessus tout, quand un disque se termine. Merde à la fin! Il n'y a rien de pire qu'un disque qui vous délivre ces deux secondes de silence avant d'arrêter de tourner. C'est frustrant.
"Hum, bon et bien c'es terminé. Donc ça vous fera 50 euros et on se revoit mardi". Merci Doc'. Vous savez j'ai des regrets. "A mardi."